ShinKyoKaï
Académie d'arts martiaux

Justice - Honneur - Sérénité

Budo signifie littéralement « la Voie de la guerre », ou « du combat ». C’est donc le combat qui est au cœur de la pratique martiale. L’entraînement et la maîtrise technique ont pour finalité l’efficacité martiale, qui bien entendu est circonstanciée, conditionnée à plusieurs paramètres. La démarche de l’Académie Shinkyokaï pose ainsi en son centre le combat.

L’Académie Shinkyokaï réunit des écoles et clubs d’arts martiaux soucieux de partager leurs connaissances, par le biais de stages notamment. À Shinkyokaï, nous ne considérons pas qu’il existe un « art martial ultime », supérieur aux autres. Le pratiquant choisit une Voie (Do), la meilleure pour lui, mais dans notre académie, il est invité à découvrir d’autres disciplines, lesquelles vont enrichir son expérience et nourrir sa Voie. Par ailleurs, il continue d’étudier sa discipline dont il doit devenir un expert. Pour réaliser ces objectifs, les responsables de délégations Shinkyokaï sont invités à organiser des stages animés par des spécialistes des disciplines proposées. La direction technique nationale, quant à elle, propose un stage interdisciplinaire annuel au moins, à Aix en Provence, permettant ainsi aux adhérents des clubs affiliés ou des amis de l’Académie de se réunir en contribuant à réaliser la maxime de Maître KANO Jigoro, fondateur du Judo, maxime de la Kokusaï Budoin IMAF Japon : Seïryoku zenyo jita kyoeï : « Minimum d’énergie maximum d’efficacité, échange et prospérité mutuelle ».

L’Académie privilégie les « arts martiaux » japonais ou d’inspiration japonaise, non pas parce qu’elle les considèrerait comme supérieurs aux autres, mais puisqu'elle s’inscrit dans une démarche culturelle et philosophique directement héritée des Budo, avec leur charge spirituelle et leurs rituels propres. Cela ne doit pas empêcher l’Académie d’inviter des experts d’autres sciences du combat, ainsi thaï, russe, chinoise, etc., afin d’en faire profiter ses membres.

L’Académie Shinkyokaï propose une étude des « arts martiaux » à partir des axes suivants, qui sont structurants, essentiels :

  1. Maîtrise technique,
  2. Recherche de l’efficacité martiale,
  3. Dimensions philosophique et spirituelle,
  4. Démarche culturelle.

1) Si nous ne confondons pas la forme, et le moule, presque par essence psychorigide, nous n’établissons pas non-plus de confusion entre la recherche de sensation et le chaos, qui serait le résultat d’une démarche trop constructiviste et, en réalité, peu efficace sur le long terme. L’acquisition d’une forme de corps, à partir de la répétition, aboutissant à la maîtrise technique, est le socle sur lequel reposera tout le reste. Il s’agit des fondations sans lesquelles l’édifice est fragile. La maîtrise technique et la recherche de perfection de la forme — par définition inatteignable — est également une garantie contre les « escroqueries » et les démarches empreintes d’un mysticisme outrancier. Les experts des Écoles et clubs membres de Shinkyokaï veilleront néanmoins à ouvrir les perspectives de leurs élèves : la forme est malléable et il existe souvent plusieurs chemins pour parvenir au sommet. L’étude de variantes est une nécessité qui amènera les pratiquants à développer leurs capacités d’adaptation. Du reste, la technique doit être éprouvée à lumière du combat.

2) Budo signifie littéralement « la Voie de la guerre », ou « du combat ». C’est donc le combat qui est au cœur de la pratique martiale. L’entraînement et la maîtrise technique ont pour finalité l’efficacité martiale, qui bien entendu est circonstanciée, conditionnée à plusieurs paramètres. La démarche de l’Académie Shinkyokaï pose ainsi en son centre le combat. Où et comment frapper, par exemple, comment exercer une clé ou un étranglement, pour générer les effets escomptés, et pas pour s’inscrire dans une démarche contemplative et/ou esthétisante. Dans cette perspective, la préparation physique joue un rôle important : tonifier le corps, gagner en souplesse, optimiser ses qualités d’endurance, sont autant d’éléments qui permettent d’affûter ses armes, esprit/technique/corps (Shin Gi Taï). D’ailleurs, la direction technique nationale propose chaque année un stage combat ouvert à tous les clubs membres. Cette approche centrée sur le combat rapproché n’est pas opposée à l’élévation de l’Homme.

3) Si nous choisissons de pratiquer des Budo, ce n’est pas parce qu’ils seraient plus efficaces que la boxe américaine ou le krav-maga, mais puisqu'ils sont imprégnés du zen, du taoïsme, du confucianisme. Nous n’idéalisons pas les spiritualités d’Extrême-Orient, le zen par exemple, a une violence intrinsèque. Néanmoins, nous pensons que ces systèmes de pensée proposent une philosophie du combat qui permet d’appréhender une démarche globale. Le zen amène notamment la gestion de la peur, le taoïsme le principe d’équilibre entre les opposés, le confucianisme un corpus de principes chevaleresques qui amène l’Homme à devenir meilleur et vertueux. Point d’ésotérisme ici, mais la transmission d’une éthique et le souci de s’élever spirituellement. Une démarche qui rappelle que le bushi, le chevalier, est également un homme de culture.

4) La plume et le sabre, deux armes indissociables pour avancer sur la Voie du Guerrier. Miyamoto Musashi n’expliquait pas autre chose dans son Gorin no Sho : la distinction entre le bonze, une femme ou le guerrier n’était pas selon lui la quête de l’honneur, mais la volonté de cultiver à la fois la Voie du combat et celle des Lettres. Dans son Vers l’armée de métier, le colonel De Gaulle écrivait « La véritable école du commandement est donc la culture générale. Par elle la pensée est mise à même de s’exercer avec ordre, de discerner dans les choses l’essentiel de l’accessoire, d’apercevoir les prolongements et les interférences, bref de s’élever à ce degré avec lequel les ensembles apparaissent sans préjudice des nuances. Pas un illustre capitaine qui n’eût le goût et le sentiment du patrimoine de l’esprit humain. Au fond des victoires d’Alexandre, on retrouve toujours Aristote. » Est un guerrier celui qui fait la guerre, nous ne sommes donc pas des guerriers, mais les membres d’une académie d’« arts martiaux » héritière de traditions guerrières. Comprendre la culture du Japon par exemple, s’imprégner des philosophies d’Extrême-Orient, saisir l’histoire, sont ainsi des éléments essentiels de la démarche Shinkyokaï. Affûter ses connaissances en matière d’anatomie ou de pédagogie est aussi partie prenante de celle-ci. Aussi, notre académie propose-t-elle de la formation continue à destination des instructeurs et parsème-t-elle de ces éléments dans le cadre de ses stages.

YOKOSO

Au nom de l’Académie Shinkyokaï, bienvenue ! Nous sommes heureux de vous accueillir. Les spécificités des disciplines pratiquées sont respectées à Shinkyokaï. Quant au Ryû Shinkyokaï Karaté-Dô, il s’inscrit dans une démarche à la fois évolutive et de retour aux sources. Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires quant à nos stages et formations.

Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Directeur technique Shinkyokaï, 5e Dan Karaté-Do Renshi

Notre Ensô, Shinkyokaï

logo shin kyo white