L’Honneur (Meiyō) : c’est suivre un code moral, une éthique et avoir un idéal de manière à se comporter dignement et respectablement. Le sens de l’honneur, c’est aussi le sens de la parole donnée !
L’Humilité (Kenkyo) : c’est savoir être exempt d’orgueil et de vanité. Sous-estimer son adversaire ou son ennemi en se surestimant soi-même peut mener à sa propre destruction. Cela ne dispense pas pour autant le Budōka de la juste et nécessaire estime de soi.
La Loyauté (Chûgî) : c’est le devoir et la nécessité incontournables de tenir ses promesses et de remplir ses engagements, qu’ils soient pris auprès de ses amis, de sa famille ou de son Ecole. La loyauté envers les valeurs portées par le Bûdô (Voie martiale du Japon) !
Le Courage (Yu) : c’est la force d’Âme qui fait braver le danger et la souffrance. Il faut aussi du courage pour tenir ses engagements. La bravoure, l’ardeur et surtout la volonté sont le support de ce courage, au service de la justice !
La Sincérité (Makoto) : c’est la qualité de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées. Cela revient à être entier, authentique envers les autres, mais aussi envers soi-même. A l’entraînement, cela revient à sortir de « sa zone de confort » et à ne pas être complaisant avec ses partenaires.
La Détermination (Kettei) : c’est elle qui permet au Budōka de se dépasser. Repousser les limites de son corps et ses appréhensions, ses peurs. La détermination incite l’esprit « à prendre le relais ». En combat, elle est un facteur de survie !
La Droiture (Giri) : c’est suivre la ligne du devoir et ne jamais s’en écarter. Elle nous permet de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable. La droiture inspire et force le respect. Concernant le Senseï (le Professeur) et le Sempaï (l’Aîné), elle se manifeste notamment par l’exemplarité.
La Sérénité (Heisei) : il s’agit de la maîtrise de ses émotions, donc du contrôle de Soi. C’est la qualité essentielle du Budō car elle conditionne l’efficacité du combattant. Elle doit permettre au Budōka de ne pas se laisser guider par la colère, donc à ne pas combattre ni vivre dans la faiblesse !
La Politesse (Reïgi) : c’est savoir traiter les personnes et les choses avec déférence. Peut-être le premier devoir d’un Budōka (pratiquant d’un Budō). L’hygiène, l’étiquette et les rituels, au premier rang desquels celui du Salut, sont porteurs de ce respect et de cette courtoisie si caractéristiques de la culture japonaise.
La Vacuité (Kûkyo) : inspirée d’un principe fondateur du boudhisme zen, la « non-intention » a complètement imprégné les « arts martiaux japonais ». Combattre l’esprit vide d’intention, dans un état dit de « non mental », affronter les tempêtes de la vie en suivant ce principe, à l’image de la branche de saule qui ploie sous le poids de la neige sans ne jamais se briser !
La Compassion (Jin) : c’est prendre en compte la souffrance d’autrui, y être sensible pour adopter une attitude appropriée. Partager la souffrance d’un tiers ne revient pas à le prendre en pitié, à le conforter dans sa posture ni encore moins à faire les choses à sa place.